L’Hébertisme sans Hébert

La seconde guerre : l’hébertisme sans Hébert

Jean Borotra

Jean Borotra

1940 : Cette fois ci, c’est la Palestra de Deauville qui est détruite par les combats! Comme l’avait été le « collège d’Athlètes de Reims » en 1914, la « vitrine » de Hébert est, la encore, condamnée à la fermeture…

Le gouvernement de Vichy récemment mis en place, constate l’impréparation physique des armées françaises.
Le 17 Juin 1940, alors qu’il veut rejoindre l’Angleterre, Jean Borotra, joueur de tennis, vainqueur de Wimbledon et Rolland Garros, est nommé, le 17 Juin 1940, au Commissariat Général des Sports. C’est un hébertiste convaincu et il souhaite mettre en œuvre la Méthode naturelle.
Mais personne n’ose consulter Georges Hébert pour l’associer au gouvernement, pressentant sa réaction et son refus : «À Vichy, on avait peur du vieux Maître »
Et de fait, Georges Hébert se tient à l’écart et refuse de rencontrer Borotra.
Au milieu de cette tempête, il conserve son indépendance et précise, comme il l’a déjà fait à de nombreuses reprises dans la revue l’Éducation physique, sa position dans une brochure, “Les champs d’ébats” :
« Ce n’est pas médire que de constater l’impuissance chronique des services d’État à résoudre le problème de l’éducation physique de la jeunesse »

Au coeur de la “tempête” : malgré l’adoption de sa méthode, Georges Hébert refusera tout poste au gouvernement et gardera son indépendance…

Au coeur de la "tempête" : malgré l'adoption de sa méthode, Georges Hébert refusera tout poste au gouvernement et gardera son indépendance...

Au coeur de la “tempête” : malgré l’adoption de sa méthode, Georges Hébert refusera tout poste au gouvernement et gardera son indépendance…

Le gouvernement de Vichy adoptera néanmoins, sans l’aval de Georges Hébert, la Méthode Naturelle, qui devient alors la méthode nationale.
Sous ce régime, la Méthode Naturelle va être appliquée « brutalement », hors de l’esprit hébertiste et par des personnes non nécessairement formées à la pédagogie, dans les écoles et surtout dans les chantiers de jeunesse. Beaucoup de jeunes seront de ce fait totalement écoeurés par la « Méthode » parce qu’ils ne peuvent faire la distinction entre la méthode proprement dite et son enseignement.
Par ailleurs, Georges Hébert est mis sous surveillance, ce qui lui vaudra une perquisition de la Gestapo à ses bureaux et à son domicile. (Régis Hébert; Souvenirs personnels de la guerre)
​Au sortir de la guerre, Georges Hébert, qui a alors 70 ans, s’attache à poursuivre le monumental travail d’écriture qu’il lui reste à faire pour parachever son œuvre.

 

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